Maîtresse indigne.

La suite des petites réalités de terrain. Allez, je repars sur une forme de liste.

1) Il est difficile de tenir un cap éthique avec la fatigue et la chaleur. Lorsqu'il fait 30°C dans ma salle, que le groupe est incapable de se calmer (et on le comprend vu la chaleur), je dois mettre toute ma force et toute ma conviction pour dégager les idées pédagogiquement néfastes comme la punition collective, les soupirs répétés, et autres sournoiseries. 

2) On trouve une faune plus ou moins locale autour de la classe, parfois. Certains ont des mouches, d'autres des phasmes, certains ont des escargots et d'autres des chats. Moi, j'ai des frelons asiatiques. Arriver à 8h et voir quatre bizzbizz voler dans la classe, scotcher les rideaux pour les empêcher d'entrer (car tous les matins de la semaine ça a été comme ça) et histoire de se réchauffer, parce bon, il fait un peu frais là-haut (humour).

Faire asseoir par terre les élèves le temps d'en choper un rentré dans la classe en pleine leçon, les entendre émettre des hypothèses sur la bestiole, et écraser le machin avec la règle du tableau en se disant que de toute façon c'est dangereux... Je m'apprête à en trouver de nouveaux lundi.

3) Être au bord du fou rire et culpabiliser, ça arrive. Contexte : course de relai. Variable lancée : faire le relai à cloche-pieds. Il faut voir la tronche des schtroumpfs qui courent à cloche-pieds. C'était à mourir de rire. Et puis fuck, j'ai rigolé devant eux, parce que c'était drôle. Autre variable : relai à deux en se tenant la main. Et ça avait l'air tellement drôle qu'ils ont tout donné. Petit moment de grâce de fin de semaine.

Je suis un peu énervée car je ne peux pas avancer dans la construction dans ma carte du Maraudeur, vu la masse des choses prioritaires à faire. Du coup en attendant j'ajoute l'affichage que je viens de terminer. C'est ma sœur qui m'a conseillé l'affichage sur canson noir, qui fonctionnait très bien dans sa classe. Je l'en remercie car c'est un bonheur à travailler. Et puis ça détend, de faire des affichages, ça concentre. 

Oh et puis tiens, un classique.

Et pour éviter les questions à chaque fois...