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A board. Comme le tableau. Prof. Enfin voilà quoi.
(Bannière : Création/dessin d'Anne Montel, parce que c'est bô)

" Et parfois je m'extasie sur la grandeur des petits. "

lundi 10 novembre 2014

De la discussion jaillit la lumière... ou le flou total.

Situation de départ : MBB est en stage dans une école rurale pour apprendre des choses, et c'est bien.

Première journée de discussion autour de la gestion de classe, ces deux semaines seront très certainement très enrichissantes. Je vais prendre la classe en main pour plusieurs temps, pouvoir préparer avec une aide concrète et poser des questions. Bon, jusque là tout va bien. 

Ce midi, discussion autour des permutations inter-départementales des enseignants. La réalité est cruelle. Dans l'équipe de l'école, plusieurs enseignants ont attendu une quasi-dizaine d'années avant d'avoir la permutation qu'ils souhaitaient (je comprends l'aigreur chez certains...). Je sais, hein, chacun sa bouse, déjà ils ont un boulot, etc, etc. Mais les écoles, ce n'est pas ce qui manque. Certains enseignants sont donc parents, veulent conserver ce morceau de vie privée et doivent chaque année encaisser le refus de là-haut, quand on manque d'enseignants dans une école sur deux. Une jeune enseignante qui doit avoir 5-6 ans de plus que moi attend depuis 6 ans sa permutation. Tous les ans, un courrier est demandé, type Lettre de motivation, avec pièces justificatives et tout le toutim. Cela s'appelle l'ineat-exeat (ces latins sont partout!). On fait une demande d'entrée dans le département souhaité (l'ineat) et on demande à notre département s'il veut bien nous expulser (l'exeat). Les deux doivent être acceptés, c'est une condition sine qua non. Et pour cela, nous devons posséder : 1) des points, 2) une bonne raison (pour eux), ou 3) de la chance. Autant vous dire que n'étant ni pacsée, ni mariée, ni mère d'enfants handicapés je n'ai pas la moindre chance si l'on oublie la condition numéro trois. Si l'on considère en plus que pour 450 demandes seules 45 sont acceptées pour le département que je souhaite, c'est carrément mort. Autre possibilité, je reste dans mon département actuel en prenant le risque d'atterrir à l'Est du département alors que l'Ouest me permet une colocation joyeuse et festive avec mon binôme. Mais le risque est tout aussi grand, puisque personne ne souhaiter enseigner par là-bas et que les petits jeunes ont bon dos.
Ce qui est con, dans l'histoire, c'est que j'adore vraiment enseigner dans le coin où je suis actuellement, mais le risque de me retrouver à l'autre bout du département me fait me poser la question. A méditer, j'ai encore quelques semaines/mois devant moi. 

Et dans cette histoire, je ne vois qu'une conclusion viable en attendant plus d'infos et pour m'informer pour le futur : je vais retourner sur le site de l'ambassade de France en Irlande/Écosse/Angleterre et continuer à me renseigner sur l'assistanat et l'enseignement (ou pas) là-bas. 

Bon et sinon, c'est chouette d'être en stage, j'ai plein de choses à apprendre et plein d'idées.

London lights - Leonid Afremov (grande taille pour apprécier cette merveille)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mlle Mina,
Sûrement la chance saur-t-elle sourire à une enseignante aussi talentueuse que vous, des gens de votre acabit ne courent pas les rues et ce serait vraiment un bon coup de péripatéticienne. N'ayez crainte.