.

A board. Comme le tableau. Prof. Enfin voilà quoi.
(Bannière : Création/dessin d'Anne Montel, parce que c'est bô)

" Et parfois je m'extasie sur la grandeur des petits. "

jeudi 25 septembre 2014

Puis-je?

(journée d'hier passablement affectée par une petite bourde de ma part, de la fatigue et la barbarie de certains.) Mais journée d'aujourd'hui passablement chouette et rassurante, pour x durée. Je viens de voir Madame la Ministre chez Yann Barthès, c'est un bonheur, ça fait beaucoup de bien, même si les questions posées sont ancrées dans les problématiques de l'école. On a eu un nouvel aperçu des systèmes nordiques, je suis complètement admirative de ce qu'ils parviennent à / se donnent les moyens de mettre en place.

J'aimerais maintenant me permettre de donner mon avis sur le redoublement, -pardon-, le maintien. Non parce qu'on en entend parler par tous les côtés depuis hier. Les "grands" veulent le supprimer, en utilisant des arguments tout à fait recevables (mauvais vécu de l'élève qui est stigmatisé, principalement, et inefficacité sur le temps). Je me demande simplement si il vaut mieux laisser un élève qui sait à peine lire parcourir sa scolarité "normalement" jusqu'en 6ème, et arriver en sixième en déchiffrant tout au plus ce qu'il lit, OU BIEN proposer un redoublement de sa classe de CP, reprendre les bases de la lecture (ça fonctionne avec tous les domaines, hein), modifier l'apprentissage qu'on lui propose et lui donner une chance de rattraper ce savoir au passage. Et pourtant je prends en considération toutes les souffrances que peut ressentir un gamin séparé de son groupe d'appartenance. C'est aussi un apprentissage, comme l'échec dans certains domaines, comme la sanction, comme le déménagement et le changement d'école, comme l'adaptation... Si l'inconscient collectif donnait au redoublement une valeur positive, la question serait peut-être creusée. Imaginez un escalier. Quand on a de grandes jambes, ou que l'on sait sauter, on parvient parfois à grimper les marches deux à deux. Quand nos jambes n'ont pas encore grandi, ou que l'on a peur de sauter, ou d'arriver en haut, il faut monter marche par marche. Même si on arrive en haut un peu après, on y sera arrivé.

En clair, à mon humble avis de débutante, le maintien doit être modifié, et non supprimé. Mais bon, comme pour le reste, il y a du boulot. Think about it.

Un jour, quand j'aurai confiance, je posterai des images moins métaphoriques.

Je ne sais pas trop si je me sens lion ou lionceau face à la réalité immense.

Aucun commentaire: