.

A board. Comme le tableau. Prof. Enfin voilà quoi.
(Bannière : Création/dessin d'Anne Montel, parce que c'est bô)

" Et parfois je m'extasie sur la grandeur des petits. "

mercredi 12 octobre 2016

Hey brother, do you still believe in one another?

Pour la première fois depuis des semaines, je viens de me dire "Oh chouette, j'ai vingt minutes devant moi, qu'en faire ? ". Du coup, je passe par ici pour faire un point #dailyprof. 

La première période s'achève et la maîtresse a rarement été aussi crevée. D'ailleurs, c'est ce qu'elle se dit à chaque fin de période. Le corps et son éternel renouvellement doivent nous faire oublier cet état de fatigue au fur et à mesure que le temps passe, je ne vois pas d'autre possibilité. 



Ma classe de loupiots a bien pris ses marques, on commence (au bout de six semaines, oui), à avoir un bateau qui flotte à peu près. J'ai aussi compris (ou re-compris) qu'en fait, je n'ai pas un double-niveau mais une classe à 25 niveaux. Damn. Shit. How am i going to do with that? On avise.

L'anecdote : Cette enfant avide de validation qui pleure dès qu'elle n'est pas première dans le rang d'élèves. Prise entre quatre yeux au milieu de la cour de récré, je me suis revue à son âge et je lui ai dit qu'elle n'était pas moins importante si elle était au 2ème, 3ème ou 10ème rang.  Plus de larmes depuis. Les choses sont si simples, parfois.

On rencontre les psychologues scolaires. Vaste plaisanterie.

Nous manquons cruellement de (bons) psychologues scolaires. Parce que 1) les psychologues scolaires ne sont pas formés à la psychologie mais sont souvent d'anciens enseignants et 2) il y a un psycho pour une quinzaine d'écoles, environ. J'ai rencontré le psychologue le plus démago de l'Ouest, et je me demande comment on peut aider un enfant en ayant déjà si peu de qualités sociales avec des adultes. Ce Monsieur s'écoute allègrement parler, et propose de "faire des bilans", de "voir ce qu'on peut faire", "d'essayer ça", mais RIEN pour un enfant sujet à information préoccupante, RIEN. RIEN pour un enfant de 8 ans qui ne lit pas. Et des collègues qui se sentent agressés quand on émet un avis sur la famille... des choses à régler messieurs dames ? Et pendant ce temps, des enfants de moins de 10 ans croupissent dans des situations de merde. Au top. 

Ok, il faut accepter les limites. M'enfin bon, là, quand même. Et ça rend grincheuse.

Bon, y'a aussi des choses plus rigolotes.

On part en formation pédagogique. Loin. 

Deux heures et demi de route A/R pour (encore une fois) écouter un Inspecteur s'écouter lui-même et ne pas laisser la parole à certains protagonistes intéressants et impliqués (un agriculteur gérant une ferme pédagogique qui apporte un panier de légumes pour décorer la table et qui n'a même pas eu 3 minutes pour parler de son projet, damn ça me broie le ventre). Bon, à leur décharge, on nous a présenté plein d'ateliers scientifiques intéressants suite au discours, on nous a donné plein d'idées. Il faut du budget, mais tout est possible, et motivant. Et puis on a gagné un aller-retour dans le monospace avec les collègues qui m'ont déjà attribué plusieurs surnoms. Bordel, ça y est je suis attachée. Et il va encore falloir partir.

On n'est pas super payés, mais qu'est ce qu'on se marre

Allez, c'est tout pour moi, il faut que je dorme. Bisous

Aucun commentaire: